REFRAIN
Je suis d'une humeur de merde, et je ne ferai aucun effort
Comme si je sentais que je n’avais ma place au sein d'aucun décor
J'observe en vain l'époque
Je cherche ce lien qui nous unit alors pourvu qu'il pleuve au moins des cordes… (2x)

1er COUPLET
Je n’ai pas le moral, j'aimerais que cette pluie soit diluvienne
Je pars du principe qu'une règle systématique est inhumaine
Moi je veux des nuances et des exceptions
Conscient que les divergences d'opinions n'alimentent que la réflexion

Je suis pour le débat mais j'en pressens pourtant le danger
Car chaque époque aura ses principaux courants de pensées
Faut qu'on s'adapte à des problèmes nouveaux
Mais à quoi bon tout faire péter si on ne fait qu'espérer se voir soi-même plus haut ?

Je ne peux pas me taire, ma condition l'exige
Quand leurs décisions n'ont d'égal que l'étroitesse de leurs visions merdiques
Qu'ils gardent leurs belles leçons
Leurs paroles creuses remontent à la surface dès qu'il faut résoudre un problème de fond

La plupart sont carriéristes mec
Ils ne veillent que sur les privilèges que s'octroie l'élite, merde
J'écris ce texte et dis ce que j'pense :
Dur de rester chill face aux discours profondément racistes et vides de sens…

REFRAIN

2ème COUPLET
Comme un trou noir sans fond,
La pertinence de leurs projets se mesure à leurs gigantesques taux d'abstention
Je ne suis pas totalement contre seulement tout ça me tracasse
Au fond, je ne suis qu'un esclave à fort pouvoir d'achat

J'aimerais pouvoir me nachave avant d'y perdre des plumes
Comme Lamartine : « Je suis de la couleur de ceux qu'on persécute »
J'ai repris mes belles études, pourtant je commets des fautes
Même un modèle de vertu ne peut sanctionner les autres

Ces bennes remplies de tous ce qu'on a en trop
Fouillés par ces gens que l'on prive des droits les plus fondamentaux
Parce qu'au fond chacun protège son bien
Mais on s'isole les uns des autres au nom d'un bien qui ne saurait être commun

Y'a rien de subtil ma belle : je suis d'une humeur de merde
La lune est haute, elle n'fait qu'observer ma sublime bassesse
Et je ne pense qu'à me tirer...
Est-ce que se battre pour le moins pire c'est toujours se battre ou est-ce qu'on a déjà abdiqué ?

REFRAIN

3ème COUPLET
Encore une fois le spleen me rattrape...
Je regarde passer l'averse tout en fumant mon plus mauvais cigare comme Karl Marx
Rien ne change, je vois des classes toujours en pleine lutte
Mais ce qu'on accepte en prenant les armes c'est d'avoir perdu

La violence est échec et une réponse légitime
Mais je me méfie de ceux qui la vante et font dans le prosélytisme
Eclectique est la foule, je cherche ce qui nous unis
Plutôt que ce qui nous sépare pour éviter de faire chanter la poudre

...

Alors je suis là, pendant que le chant de la pluie s'élève
Pour l'heure "Je pense donc je suis" mon propre itinéraire...